La célèbre styliste anglaise Barbara Hulanicki travaille avec la marque de papier peint, Graham and Brown depuis plus de dix ans. Dans ces collections, on retrouve tout l’univers de cette créatrice iconique de la mode.
En 2014, elle a fêté les 50 ans de sa maison Biba, l’ancêtre du concept store. L’histoire de cette maison commence par un mariage. Celui de la créatrice et de Stephen Fitz-Simon, en 1961, qui, ensemble vont créer la Biba’s Postal Boutique, concept inspiré de la V. P. C., en 1963.
L’idée est simple : illustratrice de mode, Barbara croque des vêtements, qui sont ensuite photographiés dans des journaux sous forme de publicités. Les lectrices n’ont plus qu’à passer commande par correspondance. Forte de son succès, la boutique, nichée dans un petit bureau, se transforme en véritable magasin l’année suivante. Immédiatement, l’atmosphère, le cadre Art déco, les couleurs sombres ou pastel créent la surprise et l’affluence. Bon marché, stylés, mixant des inspirations venues d’un Hollywood des années 20 et les souvenirs d’enfance de Barbara, les vêtements Biba composent un look unique, cœur d’un univers aux entrées multiples : à la mode féminine vont s’adjoindre des collections pour hommes, enfants, jeunes filles, des accessoires, de la déco, un rayon gastronomie, du maquillage aux couleurs très avant-gardistes…
En 1973, Biba déploie son univers sur sept étages, sur Kensington High Street . Marbre, milliers de miroirs, antiquités, bibelots, peaux de panthère et plumes, jardin exotique sur le toit, restaurant, librairie, épicerie… Un univers inspirant. C’est dans ces murs que David Bowie rencontra Guy Pellaert et qu’ils décidèrent ensemble de la conception de la pochette de Diamond Dogs. Le décor rétro et l’ambiance (plus de cent mille visiteurs peuvent s’y presser en un week-end) marquent leur époque. Le clap de fin a malheureusement lieu en 1975, avec la crise pétrolière. Biba et sa styliste ont cependant marqué une époque.
Les vêtements à imprimés hypergraphiques immortalisés par Sarah Moon (qui fit ses premières photos pour Biba) ou Helmut Newton (entre autres), demeurent des références.
Le motif du papier peint « The Hypnotist Mono » est inspiré par celui de l’un de ses vêtements. La créatrice, reconvertie dans la décoration intérieure, aime jouer avec les couleurs et les motifs. En grand format, sur un mur, le motif prend toute sa dimension et créer une belle illusion d’optique. Le plus est le motif flock agréable au toucher.
