Regards croisés : Olivier Trémoureux directeur marketing de smeg et la styliste Inès de la Fressange dévoilent leur collection capsule qui marie le design italien et l’élégance parisienne intemporelle.
Vous êtes directeur marketing de Smeg et aujourd’hui c’est le lancement de la collection capsule. Est ce que vous pouvez me parler de cette collaboration? Comment elle est née ?
Olivier Trémoureux :
Tout à fait. Vous savez que chez Smeg, on aime bien les collaborations. Beaucoup de collaborations avec des grands noms de l’architecture comme Renzo Piano, Mark Newton par exemple, mais aussi au travers de la mode notamment. On a 2 collections qui sont issues d’une collaboration avec Dolce Gabbana, une Blue Mediterraneo qui a été lancée il y a 2 ans et une qui a plus de 4 ans maintenant, Sicily is my Love. Et c’est vrai que la collaboration et cette envie de collaboration en tout cas entre Smeg et Inès de la Fressange, c’est fait de plutôt de longue date. C’est à dire qu’il y avait une envie déjà en fait un amour respectif entre les deux marques, entre Inès elle-même équipée en Smeg et équipée en Smeg depuis de longues années par rapport à ces différentes maisons ou appartements. Et aussi une admiration de la part notamment de Roberto Bertazzoni, donc le fils de fondateur de Smeg, qui voue une admiration, effectivement pour Madame Inès de la Fressange, depuis de longues années donc il y avait cette envie de collaborer et c’est la raison pour laquelle bah il y a un an et demi, on a noué des relations avec Inès de la Fressange et ses équipes afin de travailler sur une collaboration.
Pourquoi cette collection avec Smeg?
Inès de la Fressange :
Alors moi j’adore collaborer avec d’autres gens pour faire des toutes sortes de produits et puis surtout quand j’aime déjà la marque. Pas faire n’importe quoi avec n’importe qui. Et Smeg, je suis une grosse, grosse cliente depuis très très longtemps.

Qu’est ce qui vous a séduit dans l’univers de Smeg?
Inès de la Fressange :
Alors ce que j’aime chez Smeg, c’est que c’est de l’électroménager, des produits qu’on utilise tous les jours mais qui sont beaux. Et qui ont l’air vintage, mais qui sont neufs. Et je trouve que ce ne sont pas des produits qu’on a envie de cacher. On peut mettre un réfrigérateur Smeg au milieu d’un salon, d’une salle à manger ou d’une pièce à vivre. Il y a plein de couleurs, des verts pâle, rouge, bleu ciel, vert d’eau, blanc cassé. Et on hésite justement tellement ils sont tous beaux. Et je sais pas, j’ai l’impression que toutes mes copines ont envie d’avoir un réfrigérateur Smeg et le petit électroménager.

Et je les comprends aussi parce qu’on a l’impression que c’est ancien et moi j’aime bien qu’on casse pas tous les codes, qu’on fasse pas quelque chose qui soit juste 21e siècle. J’aime bien que ce soit lié au passé en fait, et que ça rappelle d’une façon ou d’une autre le passé. Et dans mes vêtements, il y a toujours ça. Il n’y a pas de tenue de cosmonaute.
Qu’est-ce qu’il y a dans cette collection de capsules ? Quels sont les éléments qu’on retrouve?
Olivier Trémoureux :
Alors déjà, effectivement, en termes de produits, on a travaillé sur nos best-sellers au travers du petit électroménager, c’est-à-dire une bouilloire. Et pour la première fois, par rapport à un produit en collaboration, on a lancé une bouilloire à réglage de température, notamment pour les amateurs de thé et infusion. Et on a travaillé autrement sur notre toaster, sur notre toaster de branche, donc vraiment les 2 produits best-seller de la collection. Et on a aussi travaillé un réfrigérateur sous un format plus table top notre fameux Fab 10. Donc on a travaillé cette collection capsule autour de ces 3 produits, 3 produits les plus emblématiques, un peu du travail de Smeg dans cette collection-là.

Précisément, quel a été votre parti pris créatif?
Inès de la Fressange :
Alors moi j’ai un grand problème dans la vie, c’est que je sais pas tellement tellement choisir. Alors j’ai fait plein plein de dessins pour Smeg, je leur ai tout envoyé et puis ils ont fait eux le tri de ce qui leur plaisait le plus. Et je trouve que quand on fait une collaboration, c’est pas pour imposer quelque chose, c’est pour échanger et que les 2 soient contents. C’est comme une espèce de mariage, il faut qu’il y ait un équilibre. Et là ce que j’ai aimé c’est que il y a le style Smeg qui est reconnaissable et respectable et ravissant je veux dire. Et cette espèce de blanc cassé qui rappelle les réfrigérateurs dans le temps. Et puis bon, il y a ma touche. Comme ça, qui est ce ruban bleu blanc rouge ? J’ai un peu tendance à mettre du bleu blanc rouge partout et alors ? Et donc c’est une c’est une vraie alliance et je voulais pas cacher l’image de Smeg pour imposer ma personnalité. C’est pas ça, c’était pas ça le but. Je voulais un truc harmonieux et qui donne l’impression d’avoir toujours existé en fait.
Et comment vous avez travaillé avec Inès ? Quel a été son apport ? Comment étaient vos échanges avec elle?
Olivier Trémoureux :
En fait, ça s’est vraiment fait dans la fluidité avec les équipes. Inès de la Fressange, on a travaillé donc déjà effectivement sur les produits, quels produits allaient être être travaillés ? Et après le travail sur la partie design s’est fait d’une façon collaborative puisque d’abord Inès et Inès elle-même en fait, a dessiné et a fait un cahier de tendances qu’elle nous a communiqué, qu’on a communiqué aux équipes recherche et développement et design en Italie. Et de ce cahier de tendances, on a fait des propositions et des propositions de design. Voilà, il y avait différentes pistes et au final on a abouti sur cette piste qu’on présente aujourd’hui. On est fiers de présenter ces trois produits avec du coloris, un blanc, un blanc brillant et on retrouve juste avec une rayure très élégante la rayure bleu blanc rouge un petit peu emblématique et iconique des collections Inès de la Fressange.
Inès de la Fressange :
C’est important pour moi, quand on fait un objet, de pouvoir l’imaginer dans toutes sortes d’intérieurs et que ce soit un intérieur ancien, un intérieur moderne ou quelque chose en ville ou quelque chose à la campagne. J’aime bien le côté universel, comme le jean qu’on peut mettre avec des talons aiguilles le soir ou avec des bottes en caoutchouc. J’aime bien imaginer que toutes sortes de gens vont utiliser cet objet. Journaliste : En vous écoutant parler de votre frigo rose, vous aimez bien ce petit coup de twist, de folie d’avoir du rose. Et là, vous avez choisi blanc? Inès de la Fressange : C’est pas, c’est pas un blanc optique, c’est un blanc cassé et qui a l’air d’être presque patiné par le temps justement. Parfois, les murs sont plus. Les murs blancs sont plus beaux quand ils sont anciens que quand ils viennent d’être peints. Et alors donc là, tous mes produits sont blancs cassés. Mais parfois on veut être très raisonnable en se disant Voilà blanc, c’est toujours bien et tout. Moi il m’est arrivé de commander un réfrigérateur rouge pour une maison à la campagne où de toute façon on allait voir le réfrigérateur, donc il était pas question de le cacher. Et puis Ben je trouve que justement rouge ça devient comme une œuvre d’art parce que c’est un choix, c’est un choix courageux et puis aussi insolite. Et avec même presque un peu d’humour. Mais comme pour les vêtements, on a le droit de faire ça. On n’est pas obligé d’être toujours conventionnel.
Quel lancement vous envisagez pour cette collection Inès de la Fressange et Smeg ?
Olivier Trémoureux : Alors en fait, on est parti dès le début et par rapport au contrat qu’on a signé avec Inès de la Fressange sur un lancement international, principalement européen, mais aussi plus largement sur d’autres pays où Inès est reconnue et très connue. Donc on fait d’abord un premier lancement marché français exclusivement marché français entre septembre et janvier. On était parti historiquement plutôt pour faire un lancement international dès le début on a eu plutôt un engouement important de la distribution française qu’on a présenté les collections ce qui fait qu’on a d’abord priorisé un lancement France et à l’international ce sera courant du premier trimestre 2026. J
D’accord parce que Inès de la Fressange elle a une aura, et c’est important aussi de elle a une un style, elle a une c’est une marque.
Olivier Trémoureux :
exactement et au-delà effectivement du personnage et de la stature d’Inès de la Fressange. C’est vrai que en plus, le livre qu’elle a fait et qu’elle a écrit en 2010, je pense la Parisienne, c’est un livre qui a été traduit dans plus de 17 langues et qui a été vendu à plus d’un 1 million d’exemplaires. Et effectivement, ça aussi ça a vraiment assis l’aura d’Inès de la Fressange à l’international. Et cette image justement du style de la Parisienne, ça a vraiment trouvé un écho très large.





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