[29 Août 2008 – Fashion Daily News] L’éloge de la simplicité à Maison&Objet à travers trois grandes tendances : Slow Tech, Farmlife et Les Métropuritains.
Le parcours des influences, scénographié et décrypté dans le cahier d’inspiration, est le passage obligé de toute visite à Maison&Objet. Un an à l’avance, il attire à l’attention des acheteurs et des créateurs de tous les secteurs sur les tendances de fond qui vont modifier la consommation. Le thème Use – conjuguant le beau et le bien – avait amorcé des gestuelles durables et créatives, au sein d’une société d’usage. Avec Simple, le thème de l’été 2009, l’essentiel balaie le « bling bling » et « la nature, la technologie replacent l’homme au coeur de l’écosystème ». Les matières naturelles (le bois, le lin…) sont plus que jamais présentes. Loin de toute nostalgie, la simplicité est le nouveau facteur d’innovation qui compte. Slow Tech : « Moins mais mieux », tel est le message que François Bernard, pour qui ralentir, faire une pause est la réponse la plus adaptée à la complexité galopante qui nous environne. Il s’agit ici de se simplifier la vie, de rechercher l’apaisement, de privilégier le durable au jetable. En cultivant, par exemple, l’élégance solide qui rassure et les technologies douces et fluides, issues de la nature. Farmlife : c’est un « retour à la terre ferme » et une nouvelle « agri-culture » qui prône Elizabeth Leriche. Souvent décriée, la vie rurale séduit de plus en plus d’urbains en mal d’authencité, sensibles à la simple beauté animale ou végétale comme aux objets enracinés, de fabrication artisanale. Les couleurs de la nature – le vert en tête – et les matières brutes marquent la renaissance du style « agreste ». Les Métropuritains : pour ces urbains écolos, trouver un équilibre entre la ville et les champs relève d’une véritable « éco-survie ». Militer pour une vie saine, c’est ainsi « réinventer le mieux-vivre », affirme Vincent Grégoire du bureau de style Nelly Rodi. Ils sont prêts, pour y parvenir, à faire acte de rigueur et d’une extrême simplicité. Et si le dépouillement, comble du raffinement, était le « camouflage » des temps modernes…
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