[Les Echos] Le lin est sur tous les fronts : très présent dans la mode de l’été 2010, il s’affiche aussi en sacs, version cabas chez Chanel, Longchamp, Vanessa Bruno. Masters of Linen, le label commun aux acteurs européens de la filière, en profite pour rééditer en grand l’opération « Luce dal lino » organisée cette semaine à Milan. L’occasion ? Le Salon du meuble, qui draine du monde entier des milliers d’acheteurs, prescripteurs et journalistes.
Comme l’an dernier, la très chic via Monte Napoleone s’illumine de lanternes géantes en lin. Pour sa deuxième édition, ce « happening » urbain auquel s’est associé l’agence Nelly Rodi prend de l’ampleur (il y aura 200 lanternes, le double de l’an dernier) et revêt une dimension « arty ». Quelque 50 designers et créateurs de mode y ont participé. Laissant libre cours à leur inspiration, des grands noms du design, Piero Lissoni, Mathieu Lehanneur, Noé Duchaufour Lawrence, Christian Ghion ont travaillé, voire torturé, la matière, prétexte à de curieux ou poétiques exemples de customisation, graffitis et autres tricotages. La lanterne Missoni Home reprend le thème des rayures multicolores chères à la maison, celle de Roberto Cavalli la joue impression panthère… Une soixantaine d’entreprises sont partie prenante : filateurs français comme Safilin, italien (Linificio e Canapificio Nazionale), tisseurs (Libeco, Solbiati), ainsi qu’éditeurs (Elitis ou Osborne & Little). Tous ont voulu montrer leur capacité à créer et à innover avec la seule fibre textile originaire d’Europe. « Au-delà des cycles de mode, le lin, par la multiplicité de ses usages, a vocation à s’imposer durablement dans tous les domaines de l’art de vivre », aime à dire Marie-Emmanuelle Belzung, la directrice générale de Masters of Linen.
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