A l’occasion de l’inauguration du Bath bar (à decouvrir jusqu’au 12 février) au Makassar Lounge à l’hôtel Renaissance Paris Arc de Triomphe, nous avons rencontré l’élégant couturier designer Olivier Lapidus.
Vous êtes connus pour votre travail dans la couture. Vous avez été dé d’or couture en 1994. Vous êtes de plus en plus présent dans le secteur de la décoration. Pouvez-vous nous expliquer ?
La technologie est le trait d’union entre la mode et le design. A l’hôtel Félicien, vous allez trouver des rideaux avec de la fibre optique. Mon angle d’attaque est l’artisanat et l’innovation. Je dessine maintenant la vie autour de l’homme et de la femme. Je dessine des tapis pour toulemondebochart , des meubles pour D’argentat .
Pouvez-vous nous parler de votre travail sur cette collection de baignoire pour Aquamass ?
Jean-Pol Piron [créateur de la maison belge Aquamass] m’a permis de travailler sur un nouveau concept, de nouveau matériau avec des alvéoles en aluminium. La baignoire à pois est une référence à mon premier défilé en 1989 avec un passage en noir et blanc, c’est une réminiscence d’un couturier. J’aime ce côté graphique. C’est aussi évocation d’un souvenir de ma mère avec un foulard à pois dans la voiture que mon père Ted a acheté ou vendu à Juliette Gréco.
Quelles sont vos sources d’inspiration?
– Le Japon où j’ai fait mes premières armes comme styliste
– Souvenir d’enfant, image d’une époque explosive en couleurs et en forme avec des parents d’un immense talent (mon père, Ted couturier et ma mère comédienne). L’idée du métal brossé sur les murs de ma chambre venait de Marcel bleustein-blanchet, créateur du Drugstore, qui avait customisé ses magasins en métal. Enfant, ma chambre était illuminée par l’inox. Je sautais sur des tas de tissus. Je n’ai pas de nostalgie. J’étais enfant. Dans la création, il y une partie d’enfance. On est fait des images d’enfance.
Un designer dont vous admirez le travail?
Le corbusier, Alvar Aalto, Eero Saarinen, il y en a beaucoup. Ce qui m’intéresse chez eux, c’est la pureté, la recherche graphique, le mélange des matériaux, du béton, du verre et du métal. Le Yin et le Yang.
Avez-vous des matières fétiches?
Je fais du design avec une approche cosmétique. La sensation tactile est importante.
J’aime marier le Krion (porcelaine) avec du bois. Ce choc thermique est aussi important si on considère la porcelaine comme une matière froide. J’aime les matières qui se complètent comme le métal, le verre, la céramique, le bois, le cuir, les textiles. Par rapport au design, ma connaissance textile et la culture textile en tant que couturier apporte énormément. J’aime cette transversalité industrielle que j’ai appliqué à l’hôtel Félicien avec des rideaux en fibre de verre, des sols en cuir.
Quelles sont vos envies?
Créer un univers qui va avec ma mode, devenir un éditeur d’objets
Une adresse déco à partager ?
On est ici dans la rue Wagram [à Paris], j’aime Silvera, Paul Silvera, cet éditeur de décoration, ce qu’il fait pour le design Italien. A côté, il y a Habitat. Je trouve qu’Habitat 1964 est une réussite avec la vente des Best Seller. Cela montre qu’un bon design est éternel. Et bien sûr Aquamass !
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