Vie de marque

Sonia Provost, du prêt-à-porter au lin lavé

28 novembre 2025

Sonia Provost raconte l’histoire de sa réussite entrepreneuriale dans le linge de maison, créée il y a 16 ans. Rencontre

Je suis Sonia Provost. J’ai créé ma ligne de linge de maison il y a 16 ans. J’ai toujours été attirée par le linge de maison, par l’univers de la maison en général. À l’époque, j’étais styliste, j’arrivais du prêt-à-porter. J’en avais un petit peu marre de traîner mes valises de partout. C’était un métier qui était qui était devenu très fatiguant. J’avais envie de mettre tout cet amour du linge, des tissus au service d’autres choses et c’est comme ça que j’ai. Je me suis dit : Bah voilà, ça c’est une bonne chose, je vais faire du linge de lit et au pire si ça marche pas.  J’aurais juste fait des draps pour ma tante, ma maman, ma sœur, ma copine. Voilà. Mais ça s’est pas passé comme ça, a très bien marché.

Et dès le début, finalement, j’ai eu un succès avec le lin lavé puisque c’était quand même un petit peu la tendance qui était toute cachée à ce moment-là. Donc le lin lavé, c’est comme ça que j’ai débarqué à maison et objets à peu près dans ces années-là. Ce que j’amenais de plus par rapport au peu de marques qu’ils faisaient à l’époque, peut-être des coloris un peu différents.

J’osais à ce moment-là des coloris un peu forts que les gens ne même les gens qu’on connaissait des marques italiennes qui faisaient déjà du linge de lit lavé. Ne faisait pas couleur un un peu forte comme je sais pas, il y avait le Twilight à ce moment-là. Voilà, j’ai amené aussi des sérigraphies avec des numéros.

Je marketais beaucoup tous mes produits. Le succès s’est fait comme ça, j’ai eu un tout petit stand, donc ça fait toujours bizarre d’arriver ici 15 ans après. Mais à l’époque, c’est j’avais 9 m2. Et puis j’avais, c’est en toute modestie, il y avait tellement ça a tellement marché, ça a tellement cartonné. C’est que à 15h00, 16 H, je n’avais toujours pas mangé. C’était pas du tout les prises d’ordre comme on peut les connaître aujourd’hui, c’était voilà. Les gens avaient vraiment besoin de ces gros coussins volumineux que je faisais, de ces couleurs. Et c’est ça qui a vraiment créé le succès.

Cette année, qu’est-ce que vous proposez ?

15 ans après, ça a beaucoup changé, hormis la taille du stand aujourd’hui. Bon, bien sûr, dans toutes ces années, beaucoup de gens se sont emparés du lin lavé, donc évidemment il fallait créer autre chose. J’avais bien sûr d’autres ressources et aujourd’hui j’aime travailler de toute façon toutes les matières. J’aime la laine, j’aime tout type de matières dès l’instant où c’est des matières naturelles.

Ce que j’ai amené qui n’était pas présent à l’époque, c’est que ce sont les canapés. Et ça, a vachement changé aussi tout le l’univers de BedandPhilosophy. Ça lui a donné une dimension plus profonde grâce aux canapés profonds que j’ai fait dès le départ. Ces canapés ont eu un succès aussi dès la première saison. D’ailleurs, très vite, on a été distribués chez Bercy qui a tout de suite compris que c’était des lignes qui allaient porter.

Et donc maintenant, vous avez une équipe de combien de personnes?

Alors aujourd’hui, on est 14. On a même été jusqu’à 15. Une entreprise ça va, ça vient. Nous ce qu’on aime c’est avoir des collaborateurs qui ont la fibre maison et qui je vais pas dire qu’ils savent tout faire. On peut jamais savoir tout faire dans une société mais c’est chouette de pouvoir compter sur quelqu’un. Et Ben ma fille par exemple, qui est là derrière, qui a fait contrôle de gestion ? Ben là aujourd’hui elle prend les commandes. Et puis j’ai mon gendre qui lui a fait des études dans le développement personnel. Et aujourd’hui, il est à mes côtés, puis tous mes autres collaborateurs sur qui je peux vraiment compter. Mais c’est quand même lourd. C’est une entreprise familiale pour le coup.

Crédits photos : Bedandphilosophy

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