Jardin

Festival international des jardins et d’art contemporain de Chaumont sur Loire

4 juin 2019

Nous avons profité de ce week-end prolongé pour aller découvrir le château Renaissance où vécut Catherine de Médicis et son festival des Jardins et d’art contemporain. “Jardins de paradis”, tel est le thème de cette 28ème édition. Prévoir 4h minimum pour bien profiter des lieux. Chacun est libre de déambuler dans des jardins poétiques, surprenants et enchanteurs.

On y fait le plein d’idées pour embellir son jardin ou son balcon.

Une identité triple : artistique, jardin remarquable et patrimoniale

Unique en son genre, ce site classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, qui domine la Loire, se métamorphose en vitrine de jardins éphémères imaginés par les paysagistes internationaux, et dévoilent une sélection d’ oeuvres contemporaines. Ne rater pas la visite des appartements historiques (la chambre du roi, celle de Catherine de Médicis, les salles du Conseil, des Gardes…).

Coup de coeur pour les installations de la regrettée réalisatrice Agnès Varda « La Serre du bonheur »

et « L’Arbre de Nini », ainsi que son exposition de photos « A deux mains ». Une ode à la poésie.

Les jardins à ne pas manquer

Agapé de Pierre-Alexandre Risser

Je suis une inconditionnelle du travail du paysagiste  Pierre-Alexandre Risser qui a eu carte verte pour créer Agapé.  Quelle que soit leur surface, ses jardins invitent à renouer avec le rythme de la nature. Dans son espace, on découvre un bassin avec des carpes. Il aime y ajouter des sculptures qui se fondent dans la végétation et des miroirs.

Le Jardin des Solitudes des belges Damien Derouaux et Sven Augusteyns

Dans ce jardin, le visiteur est encouragé à suivre son intuition et à écouter ses propres envies. Diverses ambiances végétales lui étant proposées, libre à lui de trouver sa place dans l’une d’elles. Au coeur du jardin se trouve un bassin. Entre la végétation et le revêtement du sol, des banquettes se déploient alors comme des origamis. Chacune d’elles est un modèle unique. On a envie de piquer cette idée. Le jeu des matières est très réussi. C’est un jardin à méditer.

Voguer, Voler, Flotter (Float Flutter, Flow) des américains Mark Thomann et Naeem Shahrestani

Ce jardin nous invite à restaurer notre relation à la beauté et à la nature avec un nuage de plumes au-dessus de nos têtes. Les plumes isolent du froid, filtrent les rayons ultraviolets, restent étanches, permettent l’envol…   Sous cette canopée, un bassin circulaire accueille deux cygnes noirs. Le jardin est envahi de plantes, myrtilles, viburnums et  artichauts, qui offrent la subsistance aux oiseaux. Le minéral était cependant un peu trop présent.

Le Paradis de la Pie des hollandais Carrie Preston et Farhana Rasheed, Enora Elmoznino et Tess Krüs

C’est un jardin qui fait la part belle à la rêverie, aux matériaux naturels et qui créent des espaces de détente et de réflexion. Nous avons été enchanté par le bassin miroir  central qui structure l’espace.

Les tendances retenues sur le jardin

L’esprit de détournement, de conversion et de récupération d’objets insolites est très présent, avec notamment l’utilisation de fer en béton pour créer des supports, de cerclages de tonneaux de vins. Du côté des plantes, les phormiums, les cordylines dominent. L’allure graphique de leurs feuillages colorés en forme de lance apporte une touche d’exostisme dans les jardins et sur les terrasses. Ils assurent le spectacle toute l’année.

Les plantes de couleur noire et les pourpres sont très prisées dans les plate-bandes.

Le festival dure jusqu’au 3 Novembre. Toutes les informations sur le lien

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